Aslan Gale Heard tell you about himself

Quand vous me voyez comme ça, avouez, vous êtes aux anges n'est-ce pas ? Ca fait du bien aux yeux la vision d'un homme comme moi n'est-ce pas ? Alors asseyez-vous, je ne voudrais pas que vous vous fassiez mal en entendant ce que j'ai à vous dire : J'ai un frère. Un jumeau. Un vrai. Exactement pareil que moi. Alors ? Heureux ? Je peux vous comprendre. Moi-même, je me croiserais dans la rue... d'ailleurs en parlant de ça, c'est un peu comme ça que Willian et moi aurions pu nous connaître. Parce que vous savez pas quoi ? HAHA, vous allez rire. Mais nous avons grandi séparément. Oui oui messieurs dames. Moi j'ai toujours vécu sous l'aile de mon tombeur de père alors que mon double se baladait quelque part dans la nature avec ma maman sans que je ne sache rien de son existence. Jusqu'au jour où j'ai reçu cette lettre étrange, signée d'un certain Willian Zachary Anderson qui soit disant était mon frère. Imaginez ma tête et surtout le clash que j'ai eu avec mon cher et tendre paternel par la suite, qui ne m'avait rien dit et qui par-dessus tout, m'avait séparé de ma moitié. Cependant j'avoue quand même que par la suite, j'ai bien flippé à l'idée de le rencontrer. J'avais peur qu'on soit exactement pareil et de me sentir... moins unique, ou alors qu'on soit complètement différent et qu'on arrive pas à s'entendre. Autant l'avouer, nous sommes différents. Complètement. Mais pourtant, je pense que nous avons réussi à faire la part des choses. Et depuis nos dix-sept ans, nous tentons tant bien que mal de renouer le lien que nos géniteurs avaient brisé. Et d'après moi, on s'en sort plutôt bien. On a réussi à tisser quelque chose de fort. Et je tiens à lui comme je ne tiens à personne d'autre. Et vu ma non faculté à m'attacher, autant dire que c'est un exploit. Pour dire à quel point notre lien est fort : Tous les troisièmes dimanche de chaque mois, je vais le voir pour l'aider à s'épiler les jambes. Le pauvre petit n'a pas la foi de le faire seul. Bref, après cela que dire à part que... ma vie est nickel telle qu'elle est. Je suis un styliste connu et reconnu. Le genre d'homme dont les femmes sont folles et que les hommes envient pour leurs notoriété. Et mon dieu, j'aime ça.

Bon maintenant j'aimerais parler de quelque chose de plus.. déstabilisant pour moi. On me demande souvent ce que je pense de l'amour. L'amour ? Vous êtes sérieux ? J'en ai entendu parlé vaguement. Mais je préfère le garder loin de moi. A part mon frère, je n'aime personne. Sinon moi même, quand même. Comment dire, l'idée même de se prendre la tête avec des sentiments pour une seule personne, d'être lié à cette même personne et d'être obligé de lui être fidèle, de lui montrer son affection, de lui faire des cadeaux ou je ne sais quelle autre idiotie... ça m'indiffère complètement. Ne m'intéresse pas. Me... me dégoûterait presque. Je ne suis pas anti-amour, les autres font ce qu'ils veulent. Mais ne venez pas essayer de me faire avaler que ça vous rend heureux. Non mais j'vous jure. Vous savez quoi ? Ouais, ouais j'ai aimé quelqu'un. Une fille. Je l'ai aimé comme tous les adolescents de 15 ans peuvent le faire. A en crever. A en changer de personnalité. Eh ben voilà. Elle m'a mené en bateau. Elle m'a donné des espoirs puis m'a jeté comme une grosse fiotte. Alors le peu de coeur que j'avais a été broyé dans ma chute. C'est tout ce que j'ai à dire. Point. De ce fait, comme dit précédemment, vu mon rapport à l'amour, je suis et resterai, sans presque aucun doute un éternel célibataire. Je ne suis pas l'homme d'une seule personne mais d'une multitude d'homme et de femme capables de me séduire, de me plaire... bref. J'aime les relations d'une nuit qui se finissent aux aurores quand je quitte les draps de mon amant. C'est tout. Je vais peut-être radoter mais... je ne me vois avec personne dans le futur. Je me vois toujours pareil, seul mais entouré de jolies femmes et d'hommes charmants à mes pieds comme actuellement. J'ai du charme, je suis beau et je compte bien utiliser mes atouts jusqu'à épuisement. Non, je n'ai pas honte de le dire. Je ne suis pas sentimental.