» Bienvenue dans les Keys, étranger. Nous voudrions savoir qui tu es… NOM : Dorres PRÉNOM : Rebecca Alice ÂGE : 26 ans EMPLOI/ÉTUDES : Prof de surf AVATAR : Amber Heard

» Oh, très bien. Heureux de te connaître ! Mais pourquoi es-tu ici ?

Mais j'ai toujours vécu ici !
Pour travailler ou étudier
Pour le tourisme, je suis en vacances, baby !
Pour autre chose (quoi ?)

» On voudrait en savoir encore plus sur toi. Raconte-nous ton histoire

« MAMAN ! Tu m'expliques ce que tu fous ENCORE, dans ma chambre ? T'étais encore en train de fouiller dans mes affaires ? Putain mais de quel DROIT, tu fais ça hein ? Est-ce que je vais fouiller dans TES affaires ? » De rage, je lui balance un cahier qu'elle n'évite que de peu. Je ne peux plus la supporter. Je ne peux plus accepter de vivre là, chez elle, dans de telles conditions. De quel droit se permet-elle de fouiller dans mes affaires quand j'ai le dos tourné ? Sous quel prétexte le fait-elle ? Elle n'a pas le droit de faire ça. Oui, je suis sa fille ... Et alors ? Comme tout le monde, je crois, j'ai le droit à une certain intimité et à mon jardin privé. Et puis ce n'est pas comme si j'étais une délinquante qui se drogue et couche à tout bout de champ avec le premier venu. J'ai seize ans, je vais au lycée et le garçon avec lequel je suis sortie quelques semaines, ne m'a filé aucune MST puisque nous nous protégions. Non, vraiment ... Je n'ai rien à lui cacher alors pourquoi croit-elle le contraire, avec autant de force ? Ce n'est plus supportable, vraiment. Et mes coups de gueule, n'y changent malheureusement rien. Elle continue à se comporter comme une mère trop curieuse et qui ne me laisse pas vivre comme je le devrais. De mémoire, elle a toujours été ainsi. Mais avant que je n'entre dans l'âge qui me vaut une sacré crise d'adolescence, nous ne nous sommes jamais autant prises la tête. Avant, je me contentais de hocher la tête quand madame décidait de me punir sans raison ou me reprochait des choses futiles. Maintenant, je me rebelle et lui envoie ses quatre vérités en pleine figure, quand elle ose m'ennuyer juste parce qu'elle a besoin de se défouler. Qu'est-ce que j'y peux moi, si tous ses petits amis de passage, ne sont pas assez sérieux pour rester plus de quelques mois et accepter qu'elle ait une fille d'une première union ? Qu'est-ce que j'y peux si elle n'est tellement pas supportable elle même, qu'elle se fait toujours larguer après le troisième rancard ? Et puis qu'est-ce que j'y peux si son emploi d'infirmière, l'épuise au plus haut point ? Rien. Je n'y peux strictement rien. Et je ne suis pas son défouloir !« Ici c'est chez moi ! Et que je sache, je fais encore ce que je veux, chez moi ! » Je lui lance un regard noir et croise mes bras sur ma poitrine. Ce n'est pas la première fois qu'elle me sert cette réplique et je ne doute pas que ce ne sera pas la dernière non plus. Elle se permet tout ce qu'elle souhaite vis à vis de moi, sous prétexte qu'ici c'est chez elle et que je ce n'est pas, selon elle, vraiment chez moi. C'est vrai, je ne paie pas de loyer. Mais en tant que mère, n'est-elle pas censée continuer ainsi et l'accepter, sans rechigner ? C'est ce que j'ai toujours pensé. Mais elle semble voir ça d'une toute autre façon. Maintenant j'en ai assez, qu'elle joue sur ce tableau là, pour m'atteindre.« Puisqu'ici c'est chez TOI, eh bien je m'en vais. J'en ai assez de toi. Assez de supporter tes crises et de ne pas avoir droit à un minimum d'intimité. Oh et tant qu'on y est, j'en ai assez de devoir accepter que ma mère ramène constamment des hommes différents, à la maison. Aucun ne restera jamais pour toi, sache le. Pour ça, il faudrait pouvoir te supporter. Et crois moi, il faut s'accrocher avec toi. Moi, je ne te supporte plus. J'en ai marre ! Tu entends ? MARRE ! » Sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, j'entre pour de bon dans ma chambre, sort mon sac de sport et y fourre pelle mêle, le plus de fringues possibles. Sous vêtements, tee-shirt, pantalons, gilets. Le maximum y passe. Je ne compte pas m'encombrer en objets inutiles alors je ne prends que des vêtements ainsi que mon téléphone portable, bien entendu. Ma mère parle dans mon dos mais je ne l'écoute pas. Juste du blabla encore et encore. Elle veut savoir ce que je fais et où je vais. Non en fait ... Elle exige des réponses. Mais je ne veux pas lui en donner. Ce qu'elle ignore, c'est que mon départ est programmé depuis pas mal de temps. J'ai assez économisé lors que je travaillais dans un bar en bord de plage, pour pouvoir me payer maintenant, un billet d'avion. Un simple allé pour New-York où vit mon père, devrait suffire. Quant à lui, j'ai fais pas mal de recherches pour pouvoir trouver son adresse et en apprendre un peu plus sur lui. Pas grand chose. Juste de quoi savoir où il vit. Pour terminer mon remue ménage, je me poste sur un tabouret devant mon placard mural et vais récupérer l'enveloppe que je garde cachée sous une pile de draps. Elle contient toutes mes économies et c'est largement assez pour faire ce voyage. Ne me reste plus qu'à espérer qu'il ne va pas me repousser et me demander de quitter sa vie pour de bon. Je joue avec le sort et j'en suis bien consciente. Mais je suis prête à risquer ça. Tout plutôt que de supporter ma mère plus longtemps. Sans un dernier regard pour elle, j'embarque mes affaires et quitte l'appartement dans lequel nous vivons depuis que je suis toute petite. Je n'emporte aucun souvenir autre que ceux que j'ai en tête. Rien de positif. La cuisine dans laquelle ma mère a toujours préparé des plats tout prêts, parce qu'elle n'est vraiment pas douée pour cuisiner. Une salle de bains minuscules que nous avons toujours du partager ensemble. Un salon rempli de bouquins de médecine parce que ma mère ne vit que pour ça. Et enfin, deux chambres collées l'une à l'autre avec une cloison qui n'a jamais su isoler les bruits, malheureusement pour moi. Qu'est-ce qui va me manquer dans cette vie ? Rien, strictement rien ... Evidemment.

« Salut ! Moi c'est Alice votre fille. Si si vous savez, l'enfant que vous n'avez jamais connu et qui ... Non, c'est nul ça. Hmgr ! Salut c'est moi Alice. La fille d'Abbi, votre aventure australienne ! Oh non c'est de pire en pire ! Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? » Je laisse échapper un soupir de consternation, alors que je me lance à moi même un regard noir, par le biais du miroir qui me fait face. Depuis deux jours que je suis arrivée à New-York où mon père est supposé vivre, je loge dans un petit motel, le temps de me reposer et de retrouver suffisamment de forces, pour pouvoir aller l'affronter de vive voix. Malheureusement, le temps presse. Je n'ai pas suffisamment d'argent avec moi, pour terminer la semaine dans une chambre aussi miteuse soit-elle. C'est donc résignée, que je quitte les lieux en fin de matinée pour ne pas avoir à payer une journée de plus. Je compte manger dans un snack, avant de me rendre chez mon père. Enfin, "père" ... C'est tout de même vite dit. Je ne le connais pas et j'ignore si lui me connait. Ma mère l'a-t-elle mis au courant du fait qu'il allait être papa ? Sait-il qu'une petite blonde est née et a grandit en Australie, après son passage éclair ? Rien n'est moins sûr. Je doute que ma mère ait gardé contact avec lui par la suite. Si elle avait du rester en contact avec toutes ses aventures, elle passerait son temps au téléphone tiens ... Ahah. Penser à elle maintenant, m'énerve plus qu'autre chose. Mais je suis étonnamment sereine, quand je frappe enfin à la porte qui me sépare de celui qui a contribué à la conception de ma petite personne. Alors que je m'attends à me retrouver en face de lui, c'est un jeune adolescent qui ouvre la porte. Il doit avoir treize ans tout au plus et me demande ce que je fais là et qui je suis. Qui je suis déjà ? Et putain qu'est-ce que je fous là ? « Euh je ... » Non, rien d'autre. Juste "euh je". « MAMAAAAN y'a Euhje à la porte ! » Quel humour. Quelle bonne vanne. Tu iras loin dans la vie, mon petit. Avant que je n'ai eus le temps de faire ou dire quoi que ce soit, une femme entre dans mon champ de vision. Si je ne me suis pas trompée d'appartement ... Alors mon père a largement refait sa vie depuis son départ d'Australie. Ca n'aurait pas du me surprendre outre mesure, puisque cela remonte à seize bonnes années tout de même. La femme en face de moi, m'a l'air tout à fait gentille et charmante. Et c'est sans la moindre animosité, qu'elle me demande à son tour, qui je suis. « Je ... Cherche monsieur Aaron Evermoore ... » Elle me sourit et m'invite à entrer. Je n'ai toujours pas dis qui je suis et ça ne semble pas la déranger. Je fais un pas puis deux, dans l'immense appartement et la laisse referme derrière moi. Je me sens prise au piège et envisage déjà de faire demi tour. Mais je ne le peux pas. Je n'ai pas fais ce long voyage, pour repartir aussitôt. Et quand je le vois s'approcher enfin, je le reconnais. Non, ma mère n'a pas gardé la moindre photo de celui qui m'a fait puisqu'il n'était que de passage dans sa vie. Toutefois, il faut être idiot pour ne pas voir les ressemblances frappantes entre lui et moi. La même teinte de cheveux, et quelques traits similaires. Quant à ma mère, notre unique ressemblance réside dans ...« Tu as les mêmes yeux qu'elle ... » Quoi ? Nooon ... Sérieusement ? Il se souvient de moi ? Il savait qu'il avait une fille ? Alors pourquoi est-ce qu'il n'a pas cherché à avoir de mes nouvelles ? Pourquoi est-ce que son nom n'a jamais été prononcé chez ma mère ? Parce qu'elle s'en fout royalement de lui, pardi ! Mais quand même, quel culot ! Je fronce les sourcils et croise les bras sur ma poitrine. Il comprend qu'il va lui falloir me donner quelques explications. Raison pour laquelle il demande à sa femme et à son fils, de "partir devant". De toute évidence, une journée en famille est prévue. Le genre de journée à laquelle je n'ai jamais eus droit de toute ma vie. Ma mère a toujours été trop occupée pour ça et je n'ai ni frère, ni soeur, pour partager quoi que ce soit avec moi. Je fronce un peu plus les sourcils encore, quand la mère de famille appelle deux personnes, qui ne tardent pas à arriver. Je vois alors arriver une fille qui doit avoir onze ou douze ans et un garçon plus jeune encore. Eh bien ... On ne peut pas dire qu'il ait perdu son temps après son départ de l'Australie. Je les regarde partir et suit mon "père" quand il m'invite à entrer plus encore dans l'appartement. Bientôt, je me retrouve assise sur un haut tabouret, devant le comptoir qui sépare la salle à manger de la cuisine. Il me regarde un moment sans parler et fini par parler. Il me raconte l'aventure qu'il a eut avec ma mère, les sentiments réels qu'il a eut pour elle mais l'incapacité d'Abby, à se poser sérieusement et à accorder l'attention méritée, à la personne qui partage sa vie. Il me dit qu'il savait qu'il avait eut un enfant avec elle mais qu'il ne l'avait apprit que quelques années plus tard, quand elle a daigné le lui apprendre. Parce que, oui, ils sont restés en contact pas mal de temps. Quand il apprit mon existence, il était déjà père d'un petit Braiden. Finalement, apprendre qu'il était père d'une petite Alice, a été la dernière découverte qu'il a fait et marqué la fin de toute relation, avec ma mère. Dès lors, il a totalement rayé son passé, pour ne se consacrer qu'à son mariage et la naissance de ses enfants et leur éducation. Oui, il est foutrement heureux et oui, il a su m'oublier. A l'entendre, c'est tout à fait normal et banal, que d'agir comme il l'a fait. Et je lui en veux. Plus encore, quand je réalise que je n'ai absolument pas ma place dans sa vie. Finalement, je quitte son appartement avant d'avoir entendu la fin. J'en ai que trop entendu déjà.

« Aaah j'ai réussis ! J'ai eus mon putain de bac ! » « Alice, ton langage ... » « Ah oui merde pardon ! Mais j'ai mon bac ! » « Comme si ça surprenait quelqu'un ici ! » Je lance un regard faussement noir, à l'adresse de Braiden. Rabat joie ! « Tais toi, tête de pioche ! » « Restaurant ! Il faut qu'on fête ça dans un restaurant ! Qu'en dites-vous ? » Je lance un regard à ma belle mère qui vient de proposer l'idée du siècle. Oui, pourquoi pas ? Ce n'est pas qu'ils roulent sur l'or ... Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que mes parents ont de quoi vivre sans trop se soucier de demain. Mon père est avocat et ma belle mère standardiste dans une grande entreprise. Bref, ils ont assez d'argent pour vivre tranquillement. Et depuis presque deux ans, j'en profite quelque peu. Pas dans le sens où je profite de leur argent comme une dépensière finie. Mais dans le sens où je vis chez eux, depuis le jour où ma belle mère a décidé que j'avais autant le droit à tout ce bonheur, que ses propres enfants. Après tout, je suis la première fille de son époux, qu'ils le veuillent ou non. Au début, c'était dur. Je jalousais ceux que je considèrent maintenant, comme mes frères et ma soeur. J'ai eu du mal à accepter qu'ils aient eut droit à notre père, alors que ça n'a pas été mon cas. Et puis j'en ai longtemps voulu à mon père aussi, bien entendu. Mais quand il a réalisé dans quel pétrin je m'étais fourré en venant à New-York seule et pour un allé simple, il m'a aidé comme l'aurait fait un vrai père. D'abord, financièrement. En payant le motel dans lequel je dormais. Et puis après de longues conversations avec son épouse et leurs enfants, ils sont tombés d'accord sur le fait que, oui, je pouvais venir vivre chez eux. Dès le départ, j'ai eus droit à la chambre d'amis. Et au fil du temps, j'ai eus le droit de faire de cette chambre, la mienne. Maintenant, je suis un membre à part entière de cette famille et j'ai l'impression que ça a toujours été ainsi. Je me sens heureuse comme jamais je ne l'ai été ! On est parti en vacances tous ensemble durant l'été et l'hiver et j'ai compris ce qu'était une vraie famille. Mon père s'intéresse sincèrement à moi et à mon avenir. Et même ma belle mère, est plus proche de moi, que ne l'a jamais été ma mère. Non, vraiment, je suis foutrement heureuse ! Et ce soir là, alors que nous plaisantons et rions autour d'un bon repas, on mentionne mes études à venir. J'ai décidé de faire du droit. Inconsciemment, ce doit être pour ressembler un peu plus encore, à mon père. Consciemment ... C'est parce que je n'ai pas de véritable idée de ce que je veux faire à l'avenir. Tout ce que je sais, c'est que j'aime ma famille, que je suis heureuse depuis deux ans et ... C'est tout. [...] « Voyager à travers le monde ? » « Ouais ! T'as jamais eus envie de ça ? De voir comment vivent les gens dans d'autres pays ? De découvrir de nouvelles cultures ? D'apprendre à parler d'autres langues ? De visiter des lieux insolites, de voir des animaux sauvages, qu'on ne trouve pas ailleurs que dans des zoo par ici ? Et même de manger des trucs totalement dingues dont on connait même pas le nom ? » « Euh ... Bof ... » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Quel entrain. T'es vraiment pas marrent Braiden ! » Depuis deux ans que je vais à l'université, pour suivre des études de droit, je sais que ce n'est pas ce que je veux faire de ma vie. A vrai dire, je m'ennuie assez dans cette vie là. La fac, ce n'est pas mon truc. Le droit, encore moins. La seule chose qui me retient là, c'est ma famille. Et j'ai commencé à en discuter avec mon frère, pour avoir son avis. De toute évidence, lui, les voyages, il s'en tape un peu. Alors le soir même, pendant le repas, j'en parle une nouvelle fois, histoire de voir ce que les autres en pensent. C'est mon père qui se montre le plus enthousiaste et qui me pousse à poursuivre tous mes rêves, jusqu'au bout. C'est donc avec son soutien, que je prends un billet d'avion pour un joli tour du monde. Financièrement, je compte me débrouiller avec toutes les économies que j'ai une nouvelle fois mises de côté. Les petits boulots pendant mes études et les boulot durant les vacances scolaires. Bref, j'ai de quoi faire. Et je suis assez travailleuse et débrouillarde, pour pouvoir trouver des petits boulots en cas de besoin, où que je sois. Et je sais aussi qu'en cas de pépin, mon père sera derrière moi. Il ne me lâchera pas, quoi qu'il arrive. C'est beau la famille, hein ? Et puis quelques jours plus tard, je pars. Tel un petit oisillon qui quitte son nid, moi je quitte le domicile familiale dans lequel je vivais comme dans un cocon, depuis quatre longues années. Bagages sur le dos et sous en poche, je vais prendre mon avion, direction l'Europe. C'est une excitation folle, qui me noue l'estomac. Et non pas une crainte quelconque. Je n'ai peur de rien ni de personne. Qu'on se le dise !

« Nooon mais j'suis sérieuse hein ! Ca s'est vraiment passé comme ça ! » « Et avec toutes ces péripéties qui te sont arrivées ... Tu nous explique un peu, comment ça se fait, que t'es revenue en un seul morceau. » « Ben... Demande ça à ma bonne étoile ! J'te jure qu'il doit vraiment y avoir quelqu'un qui m'aime là haut ! »

Flash Back d'un certain jour mémorable, dans la savane africaine.

Putain mais où ils sont ? C'est pas POSSIBLE ! La jeep était encore là il y a à peine cinq minutes et maintenant, plus rien. Plus personne. Et puis c'est quoi ce bruit à la con ? On dirait un ... Grognement ... Oh ... bonjour monsieur le lion. Gentil le lion ! Gentil monsieur le ... Ouhla, on dirait qu'il a les crocs celui là. Oh ... C'est la maman qui arrive là bas. Ils pourraient pas chasser en solo ceux là ? Bon d'un côté ... Je ne suis pas à une bestiole près. Qu'il y ait un félin ou deux en face de moi, le résultat est le même. Je vais me faire dévorer et je n'aurais que ... Ah ben non, j'aurais même plus mes yeux pour pleurer. A l'aide ! Oh tiens ... Un arbre ... Est-ce que je serais capable de grimper dessus ? Bha, qui ne tente rien n'a rien. Une ... deux ... Je m'élance et cours comme une dératée. Je comprends mieux l'expression "prendre ses jambes à son cou". Outch le monsieur derrière moi, n'est pas très content. Ca grogne et ça ... Court ! Les félins ça court vraiment très vite. Le saviez-vous ? L'arbre ! J'y suis et j'attrape une branche. Aaaaaah mais elle bouge cette branche. Ah non c'est pas une branche c'est ... Un bras ! A qui est ce bras ? D'où sort-il ? Aucune idée. Ah si je sais ! Une fois qu'il m'a tiré suffisamment fort pour soulever mon poids plume et que je me retrouve assise sur la même branche que lui, je le reconnais. Le guide. Oh bonjour. Mais pourquoi j'ai l'impression qu'il va me gronder comme on gronde une gamine ? « Ne vous avais-je pas dis que vous ne deviez, surtout pas, vous éloigner de la jeep ? » Bingo, en plein dans le mille, j'avais vu juste. Je lui lance un regard noir qui ne le fait même pas ciller. « C'est VOUS, qui vous êtes éloignés avec la jeep ! Je marchais tranquillement et quand je me suis retournée, POUF, plus de voiture ! C'est quoi votre souci ? Vous êtes complètement con ou c'est juste pour l'occas' ? » Il rit. Qu'est-ce qu'il trouve de drôle, dans cette situation totalement inconfortable et carrément effrayante ? « La jeep n'a pas bougée ! Vous en revanche ... Le temps pour moi de parler à mon collègue et quand je me suis retourné, vous fonciez droit vers la famille de félins qui sont en train de nous attendre au pied de cet arbre ! » Quoi ? Mais ... Je regarde dans la direction qu'il m'indique et je la vois. Ô douce et jolie Jeep qui n'a pas bougé. Je pique un fard mais je parviens à conserver un air digne. Son rire redouble et ça m'agace. Mais que ça m'agace ... ! « Et si, au lieu de vous foutre de moi, vous nous sauviez la vie !? » « Jim' attend qu'ils se soient un peu calmés par là en bas, avant de les éloigner avec de la viande toute fraîche. » Pas bête le plan. Pas bête du tout même ! N'empêche que ... Je m'en souviendrais de cette petite excursion dans la savane. Comme bon nombre d’excursions sauvages, que j'ai pu faire en Afrique. L'Europe est plus calme, plus douce, plus ... Accueillante aussi.

Et maintenant ? Maintenant que j'ai fais un sacré tour du monde, que j'ai mangé des plats tous plus surprenants les uns que les autres, que j'ai appris quelques mots dans diverses langues, que j'ai nagé avec les requins, que j'ai escaladé le mont blanc et vu tout Paris en montant sur la tour Eiffel ? Qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? J'ai vendu des beignets sur une plage française pendant trois mois. J'ai été barmaid dans un tas de bar européens et serveuses dans plein de restaurants. J'ai dansé dans la rue avec des artistes de rues, dans les rues de Londres. J'ai même donné des cours d'anglais, à un petit italien durant mon séjour dans son pays. Et puis j'ai aussi été l'assistante d'un magicien et j'ai été maître nageuse. Oh et j'ai même travaillé dans un sex shop. Quoi ? Inutile de me regarder comme ça ... Je suis une fille qui vit dans son temps. C'est comme ça, point. Et puis ce n'est pas comme si j'avais tourné dans un porno ou posé pour des revues de charme. Bref, on s'égare. J'ai bien faillis être mannequin aussi ... Mais l'homme qui m'avait repéré, m'a demandé de perdre quelques kilos. Quand il m'a fait comprendre que j'étais trop pulpeuse pour être mannequin, je l'ai menacé de lui donner un coup de pied dans les bijoux de famille, tellement violent, qu'on l’appellerait madame jusqu'à la fin de sa vie. Oui ... Il faut croire que tous ces voyages m'ont rendu un peu sauvage. Et alors ? Est-ce que je vous ai parlé de mes aventures aussi nombreuses qu’éphémères. Non, je ne l'ai pas fais. Sans doute parce que je ne leur accorde pas la moindre importance. On s'en fout un peu de savoir avec combien d'hommes j'ai couché, où, quand, comment et tout le tralala quoi. Mais si je devais en mentionner qu'un, ce serait Willian. Non c'est vrai quoi. Vous en croisez souvent des mecs beaux, drôles, qui savent boire sans se rouler par terre à rire comme des crétins et qui ... Hum passons les détails suivant. Ca reste entre lui, moi et les étoiles qui ont été témoins de nos ébats, sur une certaine plage africaine. Le pire dans tout ça ? C'est que je ne sais rien de lui. Du moins, pas assez, pour considérer qu'il y ait eut plus entre nous, qu'une histoire de sexe. D'ailleurs, je l'ai déjà oublié. Si si ... !

Key West. Braiden s'est un peu moqué de moi quand je lui ai dis mes intentions de m'installer sur cette île. Pourquoi pas Hawaï ? C'est la question qui est revenue le plus souvent. Et pourquoi pas, bon sang ? J'ai entendu dire qu'une petite agence cherchait un pro du surf pour l'enseigner aux touristes ou même habitants de l'île. Moi qui suis née en Australie, vous pouvez me croire ... Je m'y connais en surf ! J'étais sacrément douée là dedans et j'ai même gagné quelques prix. Enfin bref, on s'en fout de ça. Tout ça pour dire que j'ai pris mes clic et mes clac, abandonné une nouvelle fois ma famille parce que je ne supportais plus la grisaille et la vie de New-York, et je suis partie pour l'île. J'ai envoyé un CV à l'agence de surf et à lire le gars qui l'a lu, ils ont A-DO-RE. Oh arrêtez c'est trop ! Après m'être installée dans l'hôtel qui allait être temporaire pour moi, je me suis rendue sur la plage où j'allais devoir bosser, apparemment. Si l'on peut vraiment appeler ça un boulot. Un emploi qui se passe dans une eau bleue, sous un soleil chaud et dans des températures idéales ... Est-ce vraiment un emploi ? « C'est vous A. Dorres ? Mais vous êtes une femme ! » Minute de silence ... « Woaow eh ben mon vieux ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous avez les yeux en face des trous vous. Dites moi donc ce qui m'a trahit ! Mes cheveux ? Arf, je savais que j'aurais du les attacher. Zut alors ! » Je prends un air totalement déçu, alors que je plisse le nez. Ce n'est pas du tout, comme si je porte un mini short qui ne cache rien de mes jambes et un fin chemisier dont j'ai noué les pans plutôt que d'en fermer les boutons. Bref, ce n'est pas comme si rien en moi, ne faisait masculin. Bon ok je l'avoue ... J'ai caché le fait que j'étais une fille, pour avoir de boulot. Mais ça m'énerve aussi ! Quelle idée de chercher UN pro du surf. Sexiste ? Ca ne m'étonnerait même pas, tiens. Tss ... « Bon alors ce boulot ... Je l'ai ? » Sourire brillant ... Et c'est dans la poche. A moi la belle vie et ... Euh, tout le reste.

» Et maintenant, il est temps de nous dire qui se cache derrière l'écran!

Que dire ? Je m'appelle Estelle et j'ai bientôt 23 ans. J'ai craqué sur le forum que je trouve vraiment beau et bien fait ... Et puis j'ai vu deux Leto. Réaction une : réaction deux : . Des jumeaux Leto, paradis sur terre ! (non j'ai aucune idée mal placée ). Bref vous savez que c'est pas cool d'avoir tous les deux fais un scénario de dingue en ayant Jared en avatar et sur un tel forum ? //*PAN*// What else ?